Description du métier de Monteur/monteuse d’installations au gaz (classe A)

Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) conçoivent, installent, testent, ajustent, entretiennent et réparent des tuyauteries de combustible, des systèmes d’évacuation et d’approvisionnement en air, des appareils, de l’équipement et des accessoires dans divers secteurs.

Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) peuvent travailler dans les secteurs résidentiel et manufacturier, et dans les secteurs industriel, commercial et institutionnel (ICI) où l’on peut trouver des appareils et de l’équipement alimentés au combustible de grande taille. Ces appareils peuvent consommer des milliers de mètres cubes de combustible par heure et être dotés de systèmes de gestion des brûleurs très sophistiqués qui reposent sur des dispositifs de surveillance et de verrouillage de sécurité et une interface d’exploitation intégrée.

Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) réparent et entretiennent des appareils et de l’équipement, notamment ceux qui dépassent 400 000 Btu/h (de l’anglais British thermal unit per hour) ou 120 kW (kilowatts).

Les appareils et l’équipement peuvent comprendre des chaudières, des brûleurs, des unités d’air d’appoint, des fours, des brûleurs industriels, de l’équipement résidentiel et commercial ainsi que divers autres appareils alimentés au combustible. Certains peuvent être de nature très complexe et intégrer des systèmes de contrôle et des circuits de surveillance électronique sophistiqués.

En fonction des règlements et des limites régionales, provinciales et territoriales, les combustibles peuvent comprendre du gaz naturel, du gaz manufacturé, de l’huile, du gaz de pétrole liquéfié, du gaz de digesteur, du gaz d’enfouissement, du biogaz, de l’hydrogène ou encore tout mélange ou toute dilution de l’un ou l’autre de ces gaz.

Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) peuvent être appelés à réparer et à étendre des conduites principales de gaz ou à installer, à réparer et à maintenir des tuyaux et des raccords entre les conduites principales et les immeubles. Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) peuvent aussi être embauchés dans l’industrie des systèmes au propane, des systèmes au gaz naturel comprimé (GNC) et de l’hydrogène pour installer et entretenir les réservoirs de propane, les vaporisateurs, les compteurs ainsi que l’équipement de distribution et de pompage du gaz. Avec l’augmentation de la demande en gaz naturel renouvelable (GNR), les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) peuvent travailler dans des installations de décharges, de digesteurs ou de biogaz utilisées pour produire et fournir du GNR aux services publics et pour un usage interne.

Pour des questions de santé et de sécurité, le métier de monteur et de monteuse d’installations au gaz est réglementé partout au Canada.

Dans certaines provinces et certains territoires, pour effectuer certaines tâches comme le soudage, le gréage et le hissage, les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) peuvent avoir besoin d’obtenir une certification supplémentaire.

Plus le volume de gaz combustible augmente au sein d’une installation, plus le risque s’accroît. Il est essentiel que les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) aient d’excellentes compétences en mécanique et en résolution de problèmes ainsi qu’une bonne compréhension des aspects théoriques de la combustion, des systèmes électriques et électroniques, des systèmes de surveillance de la flamme et des exigences réglementaires qui s’y rapportent. Ils doivent avoir de fortes aptitudes en mathématiques, en visualisation spatiale et en communication. Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) doivent pouvoir interpréter des dessins et lire les manuels techniques.

Les conditions de travail des monteurs et des monteuses d’installations au gaz (classe A) peuvent s’avérer stressantes, car leur milieu de travail varie et peut comprendre le travail dans des conditions météorologiques défavorables ou dans des températures extrêmes, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Ils peuvent travailler dans des espaces clos, en hauteur, à proximité d’équipement lourd et de tuyauteries et peuvent être amenés à répondre à des situations d’urgence dangereuses à tout moment. Il faut noter que le travail avec l’électricité, les gaz inflammables et toxiques et les outils mécaniques comporte des risques.

Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) doivent avoir de la dextérité manuelle et avoir une bonne coordination entre leurs membres supérieurs et inférieurs. De plus, ils doivent être en bonne forme physique, car leur travail exige souvent de rester debout pendant de longues heures, et de soulever et de déplacer des objets lourds. Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) doivent également pouvoir s’accroupir, se pencher, s’agenouiller, ramper et se tordre lorsqu’ils se déplacent autour de l’équipement et des tuyauteries.

La présente norme reconnaît des ressemblances et des chevauchements avec le travail effectué dans d’autres métiers, notamment ceux des monteurs et des monteuses d’installations au gaz (classe B), des plombiers et des plombières, des monteurs et des monteuses d’appareils de chauffage, des techniciens et des techniciennes de systèmes de chauffage à mazout, des soudeurs et des soudeuses, des mécaniciens et des mécaniciennes de réfrigération et d’air climatisé, des électriciens et des électriciennes, des ferblantiers et des ferblantières ainsi que des techniciens et des techniciennes en instrumentation et contrôle. Les monteurs et les monteuses d’installations au gaz (classe A) d’expérience travaillent souvent en qualité de mentors et de formateurs ou de formatrices d’apprentis du métier. Les possibilités d’avancement professionnel peuvent inclure le travail dans des postes de supervision, de gestionnaire de l’entretien, de chef de service, de propriétaire d’entreprise ou de formateur ou de formatrice ou encore dans des postes pour les organismes de réglementation provinciaux ou territoriaux.